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Orange cède OCS à Canal + dans la douleur

L’opérateur en télécommunication annonce la cession de son service de streaming crée en 2008 à Canal+

Publié le 11 janvier 2023 à 20:07

Connue pour avoir été la seule plateforme à proposer les séries à succès « Game of Thrones », « Les Sopranos » et « Sex & The City » en France, OCS a su se faire une place dans le paysage des services de streaming en se classant comme la 4ème plateforme la plus utilisée par les Français en 2021, selon Statista, derrière Netflix, Prime Vidéo et Disney.

Propriété d’Orange depuis sa création en 2008, OCS devrait rejoindre le groupe Canal+ qui détenait jusqu’alors 33,34% de la plateforme. Les détails de la cession n’ont pas été communiqués, mais d’après Les Echos, c’est bien Orange qui devra verser de l’argent à Canal+ pour se débarrasser de son service de streaming. Le montant exact ne semble pas être connu, mais toujours selon les sources du journal Les Echos, il se situerait autour des 100 M€, et ne prendra pas la forme d’un chèque versé à l’acquéreur. Cette « transaction inversée » devrait permettre à Canal+ d’amortir les futurs cash-flows négatifs générés par la plateforme.

Un secteur sans pitié

La cession d’OCS se fait dans un contexte particulièrement tendu pour la plateforme. Même si elle se classe dans le top 5 des services de streaming les plus utilisées en France avec 3 millions d'abonnés, la plateforme aurait accumulé entre 400 M€ et 500 M€ de pertes depuis sa création. Une dynamique qui n’est pas prête à s’inverser car OCS à perdue la totalité de ses titres produits par HBO, notamment « Game of Thrones » et son spin-off « House of the Dragon », suite au lancement de HBO Max, le service de streaming de HBO.

Dans son communiqué, Orange explique que cette cession est motivée par l’envie de pérenniser le développement de ces 2 filiales tout en préservant les emplois et le préfinancement de la création. Pour Canal+, c’est surtout un moyen de consolider ses propres productions avec celles d’Orange afin de créer un leader Français de la SVOD (Subscription Video On Demand) capable de survivre dans un secteur sans pitié face aux superproductions américaines.

L'opération fera l'objet d'une information-consultation des instances représentatives du personnel et sera notifiée à l'Autorité de la Concurrence en France. Aucune date de closing n’a été communiquée.