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M6 n’est plus à vendre. Le groupe RTL décide de conserver sa participation dans la chaîne française.

Miné par l’échec de la fusion avec TF1. Le groupe RTL à annoncé ce lundi son désir de conserver sa participation de 48,3% dans le groupe M6 dû à un calendrier très serré.

Publié le 05 octobre 2022 à 14:50

Après deux ans de papillonnage entre la une et la six, l’autorité de la concurrence avait enterré dans l’œuf ce projet de création d’un champion de l’audiovisuel français. Une déception a laquelle s’ajoutait désormais la pression d’un calendrier imposant une vente au plus tard le 5 mai 2023, date à laquelle expirera l’autorisation de diffusion de la chaîne et dont la reconduction verrouillera l’actionnariat pour cinq années supplémentaires.

C’est dans un communiqué publié ce lundi par le groupe RTL que l’on apprend que M6 restera la propriété du groupe luxembourgeois. Ce dernier affirme avoir reçu des « offres attractives » de rachats par d’autres acteurs, mais que les risques que le deal tombe à l’eau une nouvelle fois étaient trop importants, préférant donc avorter le projet.

Des offres intéressantes

Malgré la sortie de course de TF1 dans le rachat du groupe M6, plusieurs acteurs déjà présents dans le monde des médias avaient fait part de leur intérêt. Selon diverses sources, deux offres françaises étaient sur la table.

La plus intéressante serait celle de Stéphane Courbit, fondateur de Banijay, qui se serait associé avec Rodolphe Saadé, patron de la compagnie marseillaise de fret CMA-CGM. Les deux hommes auraient proposé de reprendre la participation de Bertelsmann pour la somme de 1,2 Mds€ en cash.

La seconde serait celle de Xavier Niel, patron du groupe Illiad et présent dans l’audiovisuel via son groupe de production Mediawan. Il se serait associé avec le groupe MediaForEurope (ex-Mediaset) contrôlé par la famille Berlusconi et garantissait l’indépendance des rédactions.

Malgré cette conclusion décevante, Nicolas de Tavernost, directeur général de M6, relativise dans son entretien avec le figaro : « De nombreuses perspectives de partenariats sont apparues. Nous n’avons pas perdu de temps à travailler ainsi avec ces interlocuteurs. Cela nous permet d’envisager le développement de nos activités, notamment dans le domaine du streaming vidéo et des contenus » .